EMIL & THE ECSTATICS

EMIL & THE ECSTATICS

Enfin un quatrième album des Suédois à l’allure décomplexée et à l’élégance racée. Posté au coin du fameux carrefour mythique, Emil et ses Ecstatics brise le blues scandinave en y apportant souffle nouveau et souffre brûlant. Le Blues dévastateur, mélange de conventionnel et de risques osés, explose  grâce au talent de ses géniteurs. Ce pincement de plaisir glisse au long des 8 nouveaux titres du disque ! Cet opus est  excellent Il est plombé d’excitantes compositions (signées Emil Arvidsson), suinte de l’harmonie parfaite entre la palanquée de musiciens, agite les sons d’un jeu subtil des plus intéressants, et s’offre une belle brochette de blues. La palette est colorée et large, de la brise légère d’une blue-eyed soul aux effluves anglaises des 60’s, de la virée delta blues au revival chicago, de la Lousiane à la West Coast, ces Scandinaves savent terriblement bien saisir l’essentiel et l’esprit des musiques roots. Leurs traductions ‘revival’ ont toujours quelque chose de réussi, avec un sens de l’authenticité et le goût de l’excellence. La formation est parfaite et a ce sens du blues moderne que peu d’autres savent peut-être faire passer dans leur œuvres, un respect de la tradition comme l’art de la mettre au goût du jour, le son comme le chant, et avec la prétention de faire bien et de bien le faire. Emil est un excellent guitariste (on y note les ombres de Robert Cray, Albert King ou même Roy Buchanan), à la technique efficace, au jeu souple, doublé d’une voix claire et bien placée, un talent indéniable ! Son blues sait se faire tendre comme vif, rugueux ou teinté d’une soul soyeuse. Ses compagnons n’ont rien à se reprocher, bien au contraire, et redoublent de brio, de la section rythmique instinctive, parée d’un groove superbe, jusqu’à l’orgue lui-même, qui touche les notes célestes d’un Brian Auger. Ça joue, ça ronfle bien, ça swingue, c’est bon pour le blues. Et  soudain un grain de folie dans ce blues puisé à la source, pousse au dépassement et à l’extase !  Il suffit d’écouter le titre éponyme Rise Again, superbe ballade de cinq minutes, le très prenant I’m Leavin You et la version très moderne de Gary Clark, The Healing pour rencontrer l’ivresse des profondeurs du Blues

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Nouveau EMIL THE ECSTATICS - RISE AGAIN

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