REVEREND BLACK NETWORK

REVEREND BLACK NETWORK

Tous ceux qui aiment les histoires de déchéance et de rédemption s’imagineront peut être qu’il faut de bonnes dispositions pour repartir de rien ou presque. Le Reverend Black Network bouscule un cliché vieux comme le Rock et le Blues eux-mêmes, selon lequel tout artiste, tout groupe, crée ou joue pour se consoler.
Lionel Raynal aka le Reverend inverse la donne. Son explication est imparable : s’il est bien entré en musique pour améliorer sa vie, aujourd’hui c’est la vie qui améliore sa musique. 35 ans de carrière entre frissons ardents Rock et prélassements langoureux Blues. 35 ans à parcourir le monde à partager l’affiche des plus grands (Screamin’Jay Hawkins, ZZ Top, Status Quo, Popa Chubby, Johnny Winter, Ritchie Blackmore, Lucky Peterson), à naviguer sur les eaux musicales avec ses formations, The Reverend Blues Gang (2000), The Reverend (2007) et The Reverend & the Saints (2010). Et puis des disques aussi (quatre), la reconnaissance, le succès, avant de se perdre dans les excès, les plaisirs. Se transporter hors de soi. Sombrer. Douter. Lionel Raynal endure les pires épreuves et souffre mille maux. Plier mais ne pas rompre. Garder le fil de sa propre histoire, retrouver l’estime de soi, la confiance des autres, s’entourer d’amour pour recommencer et ‘’se faire plaisir, jouer, faire ce qu’il me plait, rentrer dedans, faire plaisir au public’’ confie-t-il.
2012. De l’ombre à la lumière. Revenir aux sources. Celles du Rock, du Blues, inspirées par Warren Haynes, ZZ Top ou Joe Bonamassa. Retrouver une amitié abîmée par les abus, celle de Patrick Baldran, guitariste survolté et personnage énigmatique, ex Fool Moon et compagnon d’aventure du Reverend Blues Gang (co-fondateur). Oubliés et pardonnés les faits de guerre, les courants inverses, les déceptions, les escarpements quotidiens qu’il a fallu remonter. Faire de la musique, toujours et encore et créer un nouveau groupe, le Reverend Black Network. La frappe puissante et précise du batteur Patrice Pillon et l’expertise du bassiste Bruno Maurin (4 et 5 cordes) complètent la formation.
Le groupe part très vite sur les routes retrouver l’enthousiasme et les frissons ardents que procure la rencontre avec le public. Le charisme du Reverend est toujours là. La voix, puissante, profonde, grave, rocailleuse, intacte. Pour repeindre les parois de sa musique, le groupe revient aux fondamentaux du rock américain, élargit le spectre de son expression musicale en s’attelant à l’écriture de ses propres compositions, nourries par le songwriting de Patrick Baldran. Et enfin oser imprimer cette émulation créatrice dans un album, le premier, Hell or Heaven.
Hell or Heaven a été conçu comme une soirée barbecue. L’album enregistré en trois semaines dans le studio DGD près de Paris par Nicolas Roy sonne comme ça, comme un carré de côtes de porc cuit à point : braisé, les graisses fondues, brûlant, servi nappé d’une savoureuse sauce au goudron, dans un nuage de fumée acre. La recette est simple, c’est celle que préfère le Reverend Black Network. Le bon vieux Classic Rock teinté années 70, saisi à vif et ravi d’être torturé sur la grille de l’audace.
Les chansons bastonnent dur souvent, suent, saignent mais dansent parfois en douceur dans les flammes de Lucifer. Ici, les Rolling Stones rencontrent Lynyrd Skynyrd, ZZ Top, Govt Mule et Joe Cocker.
L’album possède un son puissant, gras et mélodique qui doit beaucoup à l’influence de Chet Himes, devenu un partenaire très recherché depuis ses travaux d’enlumineur aux côtés de Christopher Cross, ZZ Top, Van Wilks, et une liste de stars trop longue à énumérer. Invité par le groupe à s’approprier au plus près un son qui sent bon le cuir et la route 66, Himes a apporté son sens inné de l’espace, de l’équilibre et sa gamme infinie de climats sonores. Grâce à lui, Hell or Heaven c’est précisément cela : un dialogue primitif entre une voix robuste et tendre à la fois, des guitares complices, une basse aux cordes mal peignées et une batterie malmenée qui a appris son vocabulaire chez les plus grands.
Toute liberté est bonne à prendre, à conquérir sans relâche, à arracher s'il le faut. Cet album, Hell or Heaven, est en quelque sorte la rime riche, la ligne d’après, la suite d'une l’histoire qui ne demande qu'à s'imprimer et grandir...

 

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REVEREND BLACK NETWORK - HELL OR HEAVEN

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