HUNTER IAN

HUNTER IAN

Ian Hunter. Normalement ce nom se suffit à lui-même, mais pour les non-initiés, cette petite biographie s’impose.

Ian Hunter est né à Oswestry dans le Shropshire (Royaume-Uni) et a grandi aux sons des Little Richard et Jerry Lee Lewis. Ian Hunter Patterson a joué au sein de nombreux groupes dans les années soixante inclus les The New Yardbirds et, en tant que bassiste, a épaulé Billy Fury, Freddie Fingers Lee, The Young Idea et David McWilliams. Il a également été journaliste et compositeur pour Francis Day avant de rejoindre le groupe Silence, en 1969.

Rebaptisé Mott The Hoople par le producteur Guy Stevens, Hunter devient alors le chanteur du groupe et son principal compositeur, reconnaissable à mille lieux à la ronde avec ses cheveux blonds frisés et ses indispensables lunettes fumées. Mott The Hoople a enregistré 4 albums très influents et largement salués par les critiques pour Island Records. La prestation scénique du groupe confirme cet énorme potentiel, mais les ventes ne furent pas assez élevées pour que le groupe puisse résister à un split temporaire. Signé ensuite par CBS/Columbia, Mott The Hoople va profiter de l’association Ian Hunter-David Bowie qui accouche de l’éternel 'All The Young Dudes'. Devenu superstar entre 1972 et 1974, avec pas moins de 7 hits singles, 4 albums placés dans les Charts, Mott The Hoople est le premier groupe de rock à se produire pendant une semaine dans les théâtres de Broadway à New York où Ian Hunter commença l’écriture de son célèbre livre Diary of a Rock 'n' Roll Star.

Les paroles de Ian Hunter sont toujours très perspicaces et clairvoyantes : 'The Moon Upstairs' (1971) prévoyait le mouvement punk cinq années auparavant, 'Crash Street Kidds' (1974) prédisait les troubles sociaux et les émeutes en Angleterre au début des années 80 et Freddy Mercury et Queen ont certainement dû écouter le mini-opéra de 5 minutes 'Marionette', le précurseur évident de leur hit 'Bohemian Rhapsody'.

Quelques changements de personnel (dont le départ de Mick Ralphs pour Bad Company) ont pris fin avec l’arrivée de Mick Ronson (ex-Spiders from Mars) à la guitare. Cependant, des tensions et des ruptures se font l’écho d’un malaise au sein du groupe surtout après la dépression nerveuse de Ian Hunter aux U.S.A. En dépit des supplications de Guy Stevens, leur guide spirituel et producteur, Ian décide alors de changer son cheval borgne contre un aveugle, préférant risquer sa carrière en artiste solo que de se reposer sur ses lauriers avec Mott.

La combinaison Hunter-Ronson sur le premier album solo de Ian Hunter illustre l’extraordinaire complémentarité du duo et souligne les regrets que pouvaient formuler les anciens membres de Mott the Hoople. Ce grand disque sera suivi 15 mois plus tard du dénommé ‘All American Alien Boy’. Sorte de suicide commercial pour certains, l’album accueille Jaco Pastorius, David Sanborn et bien d’autres pointures jazzy. Cette brèche va vite profiter à Sting qui vient de quitter Police et dont le premier album ne sera que les réminiscences de l’œuvre de Ian Hunter.

Ian Hunter continue de mettre en commun ses talents de compositeur et de vocaliste au profit d’artistes tels que Generation X, Ellen Foley, Hanoi Rocks et Urgent, et ce pendant plus d’une quinzaine d’années. Toujours en binôme avec Mick Ronson, ses apparitions seront moins fréquentes au milieu des années 80, il écrivit occasionnellement pour des bandes originales de films. En 1988, il enregistre et tourne avec Mick Ronson pour l’unique fois sous la dénomination 'Hunter Ronson'.

Ian Hunter a été cité comme grande inspiration et référence incontournable par d’aussi glorieux artistes tels que Clash, Kiss, Def Leppard, REM, Motley Crue, Blur ou encore Oasis. Son influence est restée primordiale. Il a été accompagné sur scène par Ian Astbury (The Cult), Axl Rose et Slash, Roger Daltrey, Meat Loaf et Bryan Adams pour n’en citer que ceux-ci. Il existe plus de cinquante reprises de ses compositions aussi diverses que les covers de Great White, The Presidents of the United States of America, Status Quo, Blue Oyster Cult, Bonnie Tyler, Barry Manilow, The Pointer Sisters, Willie Nelson, Thunder et The Monkees.

Freddie Mercury n’a jamais compris la résistance de Ian Hunter à ne pas reformer Mott the Hoople. La clef se trouve dans les disques solos très variés de Ian Hunter : 'All American Alien Boy', 'You're Never Alone With a Schizophrenic', 'Short Back n' Sides', 'YUI Orta' ou son avant-dernier album ‘Rant’ paru en 2001, sont les témoins de l’intégrité musicale, de l’honnêteté et de l’indépendance d’un véritable artiste face aux considérations purement commerciales.

‘Shunken Heads’ marque le retour du génie créateur de Ian Hunter. Après six années de silence sur album mais de grandes présences lors de tournées intensives, Ian Hunter a mis les bouchées double sur ce disque magistral.

Enregistré en 2006 à Pawling, NY, l’album regorge de perles rock et de ballades émotionnelles saupoudrées de textes grinçants dans la plus pure tradition de l’auteur. Qu’il parle de l’Ouragan Katrina, du désespérant climat politique actuel ou de la recherche de l’âme sœur, la nuit, Ian Hunter prouve une nouvelle fois sa grande finesse à trouver les mots justes au travers d’un album instantané : "Le disque a été vite réalisé et peut être comparable à celui d’un travail d’un groupe. Cela a été plus relaxant que d’habitude pour je ne sais quelle raison et une de mes plus heureuses expériences.

Avec : Soozie Tyrell (Violon, E-Street Band), Andy Burton (Claviers, The dB’s), Steve Holly (Batterie, Wings and Joe Cocker), Andy York (Guitare, Claviers, John Mellencamp), Jeff Tweedy (Backing Vocals, Wilco), Graham Maby (Basse, Joe Jackson, Natalie Merchant, Joan Baez), Jack Petruzelli (Guitare, Rufus Wainwright, Joan Osbourne), James Mastro (Guitare, John Cale).

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IAN HUNTER - SHRUNKEN HEADS

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