Si son tout premier album Suprise Attack montrait que Tora Tora était un bon groupe, Wild America par contre aurait du permettre au combo de Memphis, Tennessee, d’accéder à la concrétisation. Et pourtant il n’en sera rien. La faute ? Et bien un peu de tout mais surtout du pas de chance. 1992 était l’année de la transition musicale, le grunge est arrivé et a donné un coup de jeune au genre rock proche de l’asphyxie en raison de la multiplication de sorties d’albums tout azimut
Pourtant Wild America est un album de premier choix et peut être un des tous meilleurs du genre. Le groupe ici nous démontre qu’ils fallait compter sur eux, car ils ont développé une insolente personnalité quelque part coincée entre le Big Rock US à la Van Halen et le Hard Bluesy entre Led Zeppelin, Aerosmith et Tesla.
La production est excellente, les musiciens inspirés et au sommet de leur art musicalement, les compositions de très bonne facture.
Ce qui aurait du être l’album de la consécration se conclut par des ventes de disques malheureusement décevantes.
A réécouter donc, masterisé et enrichi de 5 titres bonus, pour les connaisseurs et à découvrir d’urgence pour tous ceux qui n’ont jamais posé une oreille sur cette rondelle magistrale.